Salut à tous ! Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, moi c’est Natacha, trente-deux ans, épanouie et surtout experte en BDSM. Oui, oui, y’a une expertise en la matière. Personne ne décerne encore de diplôme à ce jour mais j’aime autant vous dire que si c’était le cas, je serais reçue avec les félicitations du jury.
Aujourd’hui, je vais vous parler non pas d’un fétichisme mais DES fétichismes.
L’idée de l’article pour moi, c’est de vous présenter tous les types de fétichisme pour que tout le monde s’y retrouve. Les fétichismes, c’est un sujet vaste et complexe.
Qu’on se le dise, le mot « fétichisme » est parfois employé abusivement ou de manière inadéquate.
Je précise par avance : je ne parle que de ce que je sais. Comme ça, y’a pas d’ambiguïté. Tout ce dont je vais vous parler ici, je l’ai pratiqué. Par curiosité parfois, mais par plaisir le plus souvent. Il faut savoir multiplier les expériences dans la vie et je crois avoir pas mal testé dans le domaine du fétichisme.
C’est sans complexe que je m’adresse à vous. Je considère qu’on est entre nous et qu’il y a pas de tabou à avoir. Qu’on peut parler de tout sans avoir de réserves sur certains sujets. J’espère, grâce à cet article pouvoir en aider certains à comprendre plusieurs pratiques dont ils n’ont parfois jamais entendu parler. L’article s’adresse surtout aux débutants : c’est une entrée en matière pour faire un tour d’horizon. Pour aider chacun à se familiariser avec son kink.
1. Le fétichisme SM entre soumis et dominant
Alors, d’accord, il y en a chez qui le terme «soumis» ou «soumise» a un petit quelque chose de péjoratif. Mais ne nous arrêtons pas à ça, ce ne serait pas faire honneur au SM qui, de toute manière, ne peut fonctionner qu’autour d’un tandem dominant-dominé.
Le SM, ça je connais. Et oui, c’est aussi un fétichisme. Je dirais que de tous les fétichismes dont je m’apprête à vous parler, c’est celui-ci que je connais le mieux et que je pratique le plus. J’ai été d’un côté et de l’autre du fouet donc les soumis ne seront pas en reste pour ce qui est de mes explications. Même si, il faut bien le dire, je suis surtout une dominatrice.
Pour revenir aux base, SM, c’est pour Sadomasochisme. Ça concerne, une interaction entre une personnalité sadique qui aime infliger (le dominateur ou la dominatrice) et une personnalité masochiste qui aime subir. Jusque-là, tout est clair.
Le SM est aussi considéré comme un fétichisme !
Il y a tellement de manières de pratiquer le BDSM en réalité. Il y a la pratique hardcore qui suppose d’ y aller fort et sans trop de retenue ou de limites. Et il y a la manière soft pour un moment plus sensuel. Je précise car il y a encore beaucoup d’idées reçues sur la question. Du moment que vous convenez des modalités avec votre partenaire avant de vous lancer, il n’y a aucun risque.
Oui, il faut en discuter avant de vous lancer. Ça ne s’improvise pas. Chacun a ses limites et tout le monde ne va pas nécessairement supporter les mêmes douleurs ou humiliations de la même façon. Avant chaque séance de SM, il faut donc mentionner ses limites et surtout convenir d’un safeword. C’est très important ça !
Un safeword, c’est un mot de passe. Un mot qui, quand on le prononce, met fin à la séance quand le soumis ou la soumise n’en peut plus. Pourquoi un safeword ? Parce que dire «non» ou «pitié» fait aussi partie du jeu du SM.
En général, je demande à mes soumis d’utiliser le safeword ‘rouge’. Mais surtout, je reste toujours à leur écoute, c’est primordial.
2. Fétichisme du corps : fétichisme des pieds, fétichisme des seins…
Alors ce fétichisme-là, beaucoup l’ont sans le savoir. Les non-initiés pensent souvent que le fétichisme corporel ça s’arrête au fétichisme des pieds car c’est lui qui est le plus connu. Mais en réalité, c’est loin d’être le seul fétichisme corporel.
Avoir un fétichisme du corps, ça concerne aussi bien les hommes que les femmes. Même si les hommes sont généralement les plus concernés. Comment ne le pourraient-ils pas devant une jolie croupe ou une paire de seins insolents et appétissants ?
Eh oui, avant que vous ne demandiez, je me suis déjà offerte plus d’une fois à la « dégustation » de fétichistes corporels. Il faut dire qu’ils sont parfois experts dans leur sujet ;-). Ils m’ont parfois fait découvrir des zones que même moi je ne connaissais pas.
Fétichisme des pieds
C’est bien le fétichisme le plus connu. Il regroupe surtout les pratiques suivantes : massage, léchouilles, footjobs… Les fétichistes des pieds prennent toujours bien soin des pieds de leurs partenaires et souhaitent en disposer pleinement. Le fétichisme des chaussures à talons est étroitement lié au fétiche des pieds.
Fétichisme des seins
Les fétichistes des seins aiment surtout s’occuper des seins de leur partenaire bien sûr ! Ils sont très excités par le fait de toucher les seins, les malaxer, les lécher, les sucer ou encore mettre la tête au milieu de la poitrine. En général, ces fétichistes sont plutôt fan des gros seins. Comme dans toute pratique, il est conseillé de définir ses limites avant de commencer : par exemple, éviter les morsures.
Fétichisme des fesses
Le fétichisme des fesses consiste à frotter, embrasser ou encore caresser les fesses de son partenaire. Généralement, ce sont plutôt les hommes qui font cela à leurs partenaires féminines, mais tout est possible, car oui tout le monde a une paire de fesses !
Voici une présentation non-exhaustive des fétichismes corporels. Il s’agit des trois plus importants fétichismes corporels mais il en existe pleins d’autres. Si vous le souhaitez, je pourrais vous faire un article sur les autres types de fétichisme, comme le fétichisme des mains par exemple.
Et n’oubliez pas que quel que soit votre fétichisme, vous êtes normal. Tout peut être prétexte à un fétichisme ;).
3. Le bondage – fétichisme des cordes et des liens
Ici on ne parlera pas de corde à sauter ! Le principe du bondage consiste à attacher une corde autour de certaines parties du corps pour restreindre les mouvements et comprimer le corps. Le bondage est une pratique à part entière du BDSM et s’inclut souvent dans les jeux de domination / soumission.
Pour bien utiliser les cordes, il faut apprendre quelques techniques. Il s’agit d’attacher les cordes d’une certaine façon pour maximiser le plaisir et la sensation de compression. Moi-même qui suis pourtant dominatrice experte, je suis loin de connaître tous les nœuds qui existent pour attacher mes soumis. Mais pour commencer, vous n’êtes pas obligé de tout connaitre aux noeuds.
Il n’y a pas de mal à être novice et le reconnaître, c’est la première étape pour apprendre.
4. Le fétichisme des jeux de rôle sexuels
À ne pas confondre avec les fétichismes vestimentaires dont je vais vous parler juste après. Je précise, parce que ce fétichisme-ci, le jeu de rôle, implique le plus souvent l’utilisation de vêtements.
Alors non… Je tiens à préciser aux amateurs de Donjons et Dragons que nous ne parlons pas du même genre de jeux de rôles. Ici, le jeu de rôle correspond au fait d’interpréter un personnage pour une situation donnée.
Créer des scénarios sexys
En fait, ce qu’il faut pour pimenter le jeu, c’est se donner un scénario. Oui, oui, il faut vraiment s’investir pour maximiser le plaisir.
Policier, infirmière, pompier sauveteur, etc.… Toutes ces mises en situation sont faites pour égayer vos jeux de rôle.
Mais pourquoi s’adonner à un jeu de rôle ? Parce que la première zone érogène, c’est dans le cerveau qu’on la trouve. Créer une intrigue, une mise en situation, cela permet de générer une forme d’excitation en instaurant un contexte spécifique. En inventant une mise en situation, on prétend alors la vivre.
Les jeux de rôle sont ainsi un excellent moyen de vous stimuler avant l’acte – et même pendant – pour retirer un nouveau genre de plaisir et ressentir d’autres sensations.
5. Les fétichismes vestimentaires
Celui-là, je l’ai brièvement évoqué dans le chapitre précédent pour vous en parler plus en détail maintenant. Dans le fétichisme vestimentaire, il est question de s’habiller d’une manière bien particulière avec un ou plusieurs accessoires fétichistes spécifiques.
Le fétichisme vestimentaire vise simplement à porter les vêtements que votre partenaire adorent et trouve excitants. Ce peut être des vêtements en cuir ou en latex par exemple, des collants sexys ou des chaussettes, ou encore des chaussures talons vertigineux. Les sous-vêtements peuvent également être décisifs. Certains sont fans de porte-jarretelles, de strings ou de culottes.
Parfois, le fétichiste est plus attiré par le vêtement en lui-même que par la personne qui le porte, mais cela fait partie du jeu ! Le comportement que vous avez en portant le vêtement joue également un rôle décisif dans la montée du plaisir de votre partenaire.
6. Fétichisme des particularités
Le fétichisme des particularités concerne différentes pratiques.. Ce n’est pas un fétichisme du corps à proprement parler. Le fétichisme des particularités fait référence à toutes les particularités physiques que l’on peut retrouver chez quelqu’un. Son origine, son poids, son âge, ce genre de choses.
Ce fétichisme commence dès lors que vous recherchez une partenaire particulière. Par exemple, si vous n’aimez que les brunes ou que les petits seins.
Mais on pense plus souvent aux catégories suivantes : beurettes, blacks, rousses, asiatiques, ou encore femmes rondes.
7. Fétichisme de pratiques sexuelles spécifiques
Le fétichisme des pratiques sexuelles revient à favoriser une pratique par-dessus toutes les autres. Dans la vie, il n’y a pas que le missionnaire, et heureusement !
Être un ou une fétichiste de pratiques sexuelles définies, c’est par exemple préférer le rapport anal à tout autre. Ou bien privilégier les entrevues à plus de deux avec le triolisme par exemple.
8. Voyeurisme et candaulisme
Ce fétichisme-ci suppose au moins trois protagonistes. Très généralement, il s’agit d’un couple et d’un ou une invitée.
En un sens, voyeurisme et candaulisme sont des jeux de rôle qui ne se préoccupent que d’un seul scénario. Un couple s’engage dans des ébats tandis qu’un troisième les regarde faire sans jamais intervenir. Voyeurisme ou candaulisme n’aboutissent en principe pas au triolisme au risque de gâcher ce qui constitue l’attrait même de ces pratiques.
Prendre du plaisir en observant…
Le voyeurisme se distingue du candaulisme en ce sens où le voyeur peut être totalement extérieur au couple qui s’adonne à l’acte. Tandis que le candaulisme suppose que monsieur ou madame couche avec quelqu’un d’extérieur au couple tandis que le conjoint regarde faire sans se cacher.
J’ai plusieurs fois été la troisième partenaire au milieu d’un couple et je dois dire que se faire prendre par un homme devant sa femme qui regarde de manière fascinée… Je ne saurais pas dire, mais ça m’a vraiment excitée plus que d’habitude.
Voilà pour l’essentiel des différentes pratiques fétichistes. J’espère que vous avez appris des choses et peut-être même trouvé le fétichisme qui vous convient. Vous pourrez ainsi trouver des partenaires qui répondent vraiment à vos envies ! Merci pour votre lecture et à très vite pour un nouvel article !