Le but du sexe réside avant tout dans la quête du plaisir. Un bon partenaire est capable de donner autant de plaisir qu’il/elle en reçoit. Que vous soyez en couple ou pas, vous pouvez être tentés d’essayer de nouvelles pratiques sexuelles. Des pratiques plus libertines dans le but de raviver le désir. Vous pouvez également vous tourner vers d’autres formes de plaisir. Comme le bondage !
Parmi ces nouvelles voies qui mènent à la jouissance, le bondage fait figure d’extrême. Cette pratique qui, à l’origine, n’avait rien à voir avec le plaisir sexuel est peu à peu entrée dans les mœurs sexuelles. Elle est finalement devenue une pratique BDSM source de plaisir sadomasochiste. Cette pratique connait depuis quelques années un engouement véritable notamment en Europe car le sexe, attaché, fait fantasmer !
Le bondage : l’art du shibari
Le bondage est tout simplement une pratique sexuelle du répertoire BDSM qui consiste à entraver le corps de son ou sa partenaire. Il s’agit de l’immobiliser dans une position à la fois sensuelle et esthétique. Cette pratique sadomasochiste nécessite donc que l’un des deux partenaires soit attaché lors de l’acte sexuel.
Le bondage est en effet un art ancestral d’origine japonaise qui était initialement destiné à être utilisé à des fins bien moins érotiques que le sexe. Le bondage japonais ou encore shibari dont s’inspire le bondage moderne était à l’époque une technique de torture basée sur le ligotage des victimes. Le but était de faire ressentir un inconfort plus ou moins extrême aux prisonniers en les attachant dans des positions qui entravent leurs mouvements. Aujourd’hui, l’objectif est tout autre ! Il est utilisé pour se procurer de nouvelles sensations érotiques extrêmes.
Les différents types de bondage
Il existe toutes sortes de techniques et de pratiques de bondage en dehors du shibari japonais qui utilise les cordes. Vous pouvez faire usage d’autres moyens de contrainte tels que les corsets, les sacs d’enfermement, les camisoles, les combinaisons de latex, le vacuum bed, le sac gonflable en latex et autres pour faire du bondage. On distingue ainsi trois catégories de bondage à savoir : le bondage esthétique, le bondage hard et le bondage soft.
Le bondage esthétique
Restés fidèles à l’art d’origine japonaise, les adeptes du bondage esthétique sont à la recherche de la beauté artistique de la pratique. Ils ne se servent généralement que des cordes pour immobiliser le ou les partenaires.
Le bondage soft
Les adeptes du soft recherchent surtout l’excitation sexuelle au-delà de la restriction des mouvements ! Sans pour autant rechercher la domination qui est certes présente, ce type de bondage est adopté par les partenaires qui aimeraient ajouter du piment à leur relation.
Le bondage hard
Il est celui qui s’inscrit le plus dans le répertoire BDSM car on y retrouve l’effet de domination exercé sur le ou la partenaire. Une relation de maître-esclave sans limite et faisant usage de n’importe quel accessoire d’immobilisation.
Comment pratiquer le bondage ?
Le mode d’emploi est assez simple à saisir. Mais ce n’est pas une pratique à prendre à la légère. L’un des partenaires est attaché, certains de ses mouvements sont entravés durant le rapport sexuel, et ce jusqu’à l’orgasme. Même si le bondage prône l’art des liens, il n’est cependant pas nécessaire de connaître les nœuds pour s’essayer à cette pratique. Vous pouvez donc l’essayer pour briser les codes de votre vie sexuelle.
Les accessoires qui vont renforcer vos liens !
Le bondage est avant tout une histoire d’outils et d’accessoires. Entraver les mouvements de son/sa partenaire nécessite l’utilisation d’outils adéquats. Vous pouvez par exemple essayer des kits de bondage pour débutant dans lesquelles vous pouvez retrouver des menottes BDSM, colliers, bandeaux pour les yeux, rubans ou même un bâillon.
Tous ces accessoires sont parfaits pour vivre une première expérience de bondage sans danger. Ils permettent d’attacher une personne soumise dans différentes positions et de prendre le contre sur elle. Vous n’êtes pas obligé d’investir dans des accessoires au début. Vous pouvez utiliser un foulard, une écharpe ou même vos mains pour retenir une personne.
Les conditions nécessaires à la pratique bondage
Le bondage, comme les autres pratiques BDSM, comporte des risques et il est nécessaire que certaines conditions soient réunies avant de s’y mettre. Parmi ces conditions on peut distinguer :
Le consentement entre les partenaires
Même si le bondage est une forme de domination, les pratiques BDSM sont avant tout destinées à procurer du plaisir sexuel. Dans cette optique, il est très important que l’utilisation des liens pendant un rapport sexuel soit le fruit d’une volonté commune ou d’un commun accord des partenaires.
Elle doit également être mise en œuvre de manière à ne pas provoquer un inconfort non désiré. Il faut donc que les partenaires se fassent mutuellement confiance pour la réussite de l’initiative.
L’initiation au bondage
C’est une condition importante avant de passer à l’acte : il faut commencer par trouver un partenaire avec qui essayer. Il serait aberrant de l’attacher de force. Engager la discussion au sujet du bondage est indispensable !
Vous devez vous assurer que vous et votre partenaire vous entendez bien avant de vouloir pratiquer. Cela ne veut pas dire que vous devez en parler brièvement pour tout de suite essayer après ! Mettez bien les choses au point et laissez-vous aller à la tentation, un soir de manière inattendue.
Les questionnements entre partenaires
Elle fait suite aux deux premières conditions et poursuit également le même objectif. Au lieu d’attendre d’être à la séance avant de vous poser des questions il est important que vous le fassiez bien avant le jour J. Vous devez vous rappeler avant tout que le bondage reste un jeu et que les deux partenaires doivent s’accorder pour le réaliser.
Votre première séance de bondage ne risque pas de ressembler à ce que vous voyez dans les films ou en parcourant un site internet. Vous devez y aller à votre propre rythme et découvrir comment vous amusez tout en vous procurant du plaisir avec ces jeux d’attache.
Qu’en est-il du plaisir lors du bondage ?
Que vous soyez dominant ou dominé, le plaisir doit être partagé.
Le bondage est loin d’être un vecteur de souffrance, bien au contraire c’est une pratique entre partenaires consentants pour explorer des sensations plus authentiques. Pour cela, il faut faire attention à ce que le dominé prenne du plaisir à être attaché, et le dominant doit être excité de soumettre son/sa partenaire. Bien sûr, il peut aussi s’agir d’une punition BDSM…
Le plaisir du dominé se trouve dans le fait qu’il/elle s’abandonne à l’autre partenaire. Ce dernier se laisse littéralement aller, sans complexe, sans tabou avec une confiance absolue afin d’atteindre un orgasme sans retenue. Cet orgasme peut représenter une libération, un moment pour se détacher des obligations de la vie courante ! Le fait de se restreindre dans ses mouvements est source de nouvelles sensations.
De son côté, le dominant trouve son plaisir dans le fait qu’il/elle est dans une situation de pouvoir total. Il peut, à sa guise, manipuler et commander au dominé. Il est le metteur en scène du plaisir de l’autre pour l’amener à l’orgasme. C’est le cas du bondage hard.
Mais pour d’autres dont la fibre est plus artistique, le sentiment de réaliser une œuvre d’art vivante est la source du plaisir.
J’espère que cet article vous aura permis de mieux comprendre cette pratique aux multiples facettes qu’est le bondage. Avez-vous déjà essayé cette pratique ou celle-ci vous tente-t-elle ?