Shibari : qu’est-ce que l’art japonais du bondage ?

Pour pimenter sa vie sexuelle, rien de mieux que de se laisser tenter par le Shibari. Cette pratique sexuelle ressemble au bondage. Mais elle pourrait vous séduire, même pour les personnes non adeptes du Shibari bondage. Zoom sur cette pratique beaucoup trop méconnue.

Qu’est-ce que le Shibari ?

Le Shibari tire ses origines dans une tradition japonaise. Cette dernière concerne un art martial qui consiste à attacher les prisonniers avec des nœuds spécifiques à leur classe ou à leur statut social.

Aujourd’hui, on le connaît plus sous le nom de Shibari BDSM, ressemblant au bondage, mais avec un accent sur l’esthétisme. On perçoit plus cette pratique comme l’accentuation de la relation de confiance entre deux partenaires. Cela afin d’explorer de nouvelles expériences dans divers domaines érotiques.

Le Shibari Hentai est également populaire. Il s’agit là de dessin japonais en version pornographique. Il a malheureusement été très souvent censuré, car les parties génitales étaient interdites à la diffusion.

Comment mettre en pratique le Shibari ?

Le Shibari se pratique dans les règles de l’art. Il existe tout un processus pour s’exercer à cette pratique sexuelle. Pour commencer, nous allons parler des cordes de Shibari. Mais aussi de consentement, de sécurité…

Les différentes cordes de Shibari

Les cordes de Shibari ne se choisissent pas en fonction de tel ou tel critère. Mais plutôt au feeling : on apprécie son toucher, son odeur… Elles peuvent être fabriquées à partir de trois matériaux différents.

Nous retrouvons le jute, avec une torsade qui se défait plus facilement ; le chanvre pour une résistance plus dense et plus drue ; et pour finir, nous avons le jute plus le lin pour une corde douce au toucher (la dernière, c’est ma préférée).

La préparation des cordes de Shibari

La pratique de cet art japonais implique un contact avec la peau. Les cordes étant fabriquées en Asie, puis envoyées en France, les cordes sont trempées dans divers produits chimiques. Il est donc essentiel de bien les préparer. Voici comment procéder :

  • Faire bouillir les cordes deux fois ;
  • Les faire sécher en suspension ;
  • Frotter la corde afin de retirer tous les petits poils piquants ;
  • Huiler la corde avec de l’huile végétale de camélia ou la cirer.

Vos cordes de Shibari sont prêtes à l’emploi !

Shibari bondage et consentement

Comme toute pratique sexuelle, vous devez bien entendu définir avec votre partenaire les limites à ne pas dépasser. Il est également important d’instaurer un safeword afin que la personne attachée puisse être libre de mettre fin à la séance quand elle le souhaite.

Les notions de sécurité pour la pratique du Shibari

Même si cette pratique n’est pas considérée comme dangereuse, elle peut tout de même comporter certains risques. Il est donc recommandé de suivre certaines règles de sécurité :

  • Avoir une paire de ciseaux à portée de main ;
  • Communiquer avec votre partenaire ;
  • Éviter d’encorder les zones à risques ;
  • Ne pas tirer les membres dans des positions non physiologiques ;
  • Accompagner les mouvements des membres de son partenaire lors de l’attache ;
  • Respecter la souplesse limitée de son partenaire ;
  • Effectuer des vérifications pendant la séance ;
  • Ne jamais laisser son partenaire attaché et seul.

Comment pratiquer le Shibari ?

Maintenant que vous avez connaissance de toutes les bases de cet art japonais, place à la pratique du Shibari. Il est essentiel de s’entraîner avant la séance. Cela va vous permettre de connaître les nœuds de base pour débuter. Par la suite, vous pourrez découvrir des nœuds plus avancés.

Vous devez également vous renseigner sur les tensions, les contre-tensions ou encore les frictions. Il est nécessaire de faire quelques recherches sur internet avant de se lancer.

En effet, la personne qui attache doit veiller à garder une tension constante de sa corde. Pour maintenir la bonne tension, vous allez devoir réaliser des contre-tensions. Et pour bloquer une contre-tension, il faut rajouter un tour que l’on appelle une friction.

Après une séance de Shibari bondage, on découvre le « aftercare ». Les deux partenaires se remercient mutuellement avant de se câliner et de faire un débriefing. C’est le moment où chacun se questionne sur la séance passée.

Pour avoir une idée encore plus claire et détaillée sur la pratique du Shibari, je vous conseille de surfer sur la toile. Vous pourrez ainsi regarder des vidéos ainsi que des tutos pour apprendre les bases de cette pratique ancestrale.

Dans les grandes lignes, le Shibari se pratique de cette manière : selon les traditions, dans le respect de l’autre et en toute sécurité. Je trouve cette pratique plus douce et sensuelle que le bondage pur. Bien évidemment, on soumet une personne, mais en la mettant en valeur à l’aide des cordes. Je vous conseille de tester au moins une fois cet art si magnifique.

Maitresse Natacha BDSM